EDI

L’Equipe Diogène et Incurie, c’est :

  • un accompagnement global à destination des personnes présentant le syndrome de Diogène et/ou dont l’habitat est incurique.
  • Sur Marseille
  • Une équipe pluridisciplinaire (éducateur spécialisé, infirmière, assistante de servic social e, psychologue, psychiatre, coordinatrice).
  •  Une pratique d’« l’aller vers ».

EDI vise

  • Le maintien des personnes dans leur habitat
  • La prise en compte de leur santé mentale et somatique
  • La réduction des nuisances et les risques liés au syndrome de Diogène et /ou de l’incurie.

Après une phase de préfiguration entre mars 2019 et mars 2020, qui a permis le repérage des premières situations à travers la mise en place du comité de suivi, l’expérimentation a réellement pu démarrer en mars 2020, jusqu’en 2022.

Le rapport d’évaluation a démontré l’intérêt d’un accompagnement pluridisciplinaire, sur le long cours, expressément axé sur les questions du syndrome de Diogène et d’Incurie. L’aventure continue !

Vous souhaitez nous interpeler sur une situation en particulier : consulter la rubrique Comment nous solliciter ?

Rappel du contexte de création du dispositif EDI

En 2018, la Ville de Marseille et la CMSMH ont engagé une réflexion – action portant sur plusieurs recommandations pour agir sur les situations d’incurie dans le logement à Marseille.

En mai 2018, une première manifestation sur le thème de « Quelles réponses face aux situations d’incurie dans le logement ? Comment accompagner les professionnels et les personnes en difficulté ? » a été organisée. Ce travail s’est appuyé sur l’expertise d’acteurs engagés sur les questions de Diogène et d’incurie dans le logement sur d’autres territoires (Toulouse, Paris, Grenoble). Leurs positions sont unanimes : le problème n’est pas de repérer les situations d’incurie (les services à domicile SSAD, SSIAD ou CCAS, et globalement toute personne se rendant au domicile peut être témoin de la situation) mais de pouvoir mobiliser une équipe chargée d’intervenir à domicile pour travailler l’adhésion de la personne, réaliser le diagnostic de sa situation (sur le plan sanitaire et social) et l’accompagner tout en mettant en place les relais possibles dans le droit commun.

La création d’un service dédié à cette mission est donc apparue indispensable pour plusieurs motifs :

  • En cas de non-demande certains services n’interviennent pas au domicile sous couvert du respect des libertés individuelles,
  • Certains services sont embolisés par leur file active. D’autres n’interviennent à domicile qu’auprès des personnes qu’ils connaissent déjà (phase d’adhésion des personnes trop chronophage),
  • Les dispositifs d’accompagnement dans le logement sont en nombre insuffisant, saturés, ou inadaptés à la prise en compte de situation d’incurie dans le logement (ASEL, SAVS, SAMSAH…). Ils peuvent prendre le relai d’un accompagnement mais nullement le démarrer.
  • Inexistence d’équipes mobiles pouvant faire de l’évaluation et du suivi à domicile ce qui exclut de fait la possibilité de travailler la dynamique d’adhésion puis d’accompagnement global avec les personnes,
  • Expression par les acteurs du réseau marseillais d’un manque de savoir-faire en matière d’accompagnement à domicile de situations dîtes « complexes » qui engendre un sentiment de ne pas être légitime pour intervenir et entraine un renvoi vers d’autres structures (logique de la patate chaude).

En plus de l’intervention d’une équipé dédiée, une partie de la réponse se situe également du côté de la qualification des professionnels, de façon à travailler leur regard, et leurs pratiques face à des situations relevant de l’incurie dans le logement.

Rapport d’évaluation EDI